Rapport annuel STAAR 2023

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Accord suisse de la transparence sur la recherche animale (STAAR) - Rapport annuel 2023

Résumé

L'accord suisse de transparence sur la recherche animale (Swiss Transparency Agreement on Animal Research, STAAR) a été lancé en 2022 afin d'accroître la transparence sur l'utilisation des animaux dans la recherche. Les 26 organisations signataires de STAAR ont accepté de communiquer ouvertement sur leur utilisation d'animaux ou leur soutien à la recherche animale, d’améliorer leur communication en la matière auprès du public et des médias, d'offrir au public des possibilités de s'informer sur la recherche animale et de rendre compte de leurs progrès dans la pratique de la transparence. Outre ces quatre engagements, quatre objectifs initiaux ont été adoptés pour 2022-2023 et quatre autres pour la période suivante : les standards STAAR. 

Le présent rapport annuel fournit des informations sur les activités de transparence menées en 2023 par les 26 signataires de STAAR, dont 14 effectuent des recherches sur les animaux (dans la suite du texte : PAR, pour “Perform Animal Research”) et 12 soutiennent l'utilisation de la recherche sur les animaux (dans la suite du texte : SAR, pour “Support Animal Research”). Le rapport est basé sur les réponses des organisations signataires (ci-après : membres) à un questionnaire préparé par un groupe de travail de l'organisation faîtière swissuniversities. Les résultats de l'enquête sont complétés par des exemples d'activités menées par les membres dans le but d'encourager une plus grande transparence.

Points clés :

  • Le nombre de PAR qui publient des chiffres sur les animaux utilisés dans les expériences a augmenté en 2023, passant de 9 à 11 (sur 14). 
  • Tous les PAR ont proposé des activités s'adressant au personnel au-delà de celui qui travaille directement avec les animaux. Des visites d'animaleries ont été organisées par 9 PAR (9/14, 64 %), tandis que 10 d'entre eux (10/14, 71 %) ont fourni des informations sur la recherche animale par le biais de présentations, de cours ou de bulletins d'information.
  • Tous les membres ont collaboré avec les médias lorsque ceux-ci en ont fait la demande.
  • Tous les PAR, sauf un, ont publié des informations sur les domaines de recherche utilisant des animaux dans leurs institutions.
  • 64 % des PAR (9/14) ont publié des chiffres sur les degrés de gravité des procédures. 
  • La plupart des PAR publient des photos ou des vidéos des animaux et ou des animaleries, bien que les photos soient les plus courantes, ce qui est également le cas pour les SAR. Bien que la plupart des PAR fournissent des images de leurs installations, des vidéos des animaleries n'ont été publiées que par quatre membres. Les images ou vidéos de procédures restent rares.
  • La communication avec le public s’est faite à travers des articles sur la recherche animale ou les 3R (71 % des PAR et 75 % des SAR), ainsi que de conférences de sensibilisation ou de réunions en face à face (50 % des PAR et 50 % des SAR). La plupart des PAR (79 %, 11/14) et des SAR (58 %, 7/12) ont publié des articles sur la recherche animale ou des informations sur les avancées. Les médias sociaux X et LinkedIn ont été préférés à Facebook, Instagram et YouTube.
  • La plupart des PAR (10/14, 71 %) ont proposé une formation aux médias ou ont orienté le personnel scientifique vers des organisations externes pour se former. Cette pratique n'est pas courante parmi les SAR (seuls 2 d'entre eux ont proposé une formation), peut-être parce que leurs employé·es ne sont pas directement impliqué·es dans la recherche sur les animaux.
  • La majorité des membres ont communiqué de manière transparente sur leurs efforts pour promouvoir et faire progresser les 3R via différents canaux : des exemples de méthodes 3R mises en œuvre sont présentés sur des sites web (93 % des PAR, 13/14 ; 67 % des SAR, 8/12), dans d’autres publications (64 % des PAR, 9/14 ; 67 % des SAR, 8/12), et sur les médias sociaux (64 % des PAR, 9/14 ; 67 % des SAR, 8/12). Neuf membres ont décerné des prix 3R en 2023, soit deux de plus qu'en 2022.
  • La plupart des PAR (12/14, 86 %) ont organisé ou participé à au moins une activité destinée au public, qu'il s'agisse de patient·es, d'écoles ou du grand public. Ces activités ont été réalisées par 58% des SAR (7/12). 4 PAR et 5 SAR sont allés dans la rue pour répondre à des questions sur la recherche animale et discuter ouvertement de ce sujet.

Recherche sur les animaux en Suisse

La Suisse est un leader dans l'industrie pharmaceutique et biotechnologique et a une forte tradition dans la recherche fondamentale, avec un vaste réseau d'institutions universitaires et industrielles actives dans les sciences de la vie. Pour maintenir et développer cette position de leader, que ce soit dans le domaine de l'éducation hautement spécialisée, des soins médicaux ou de la capacité d'innovation, la Suisse s'appuie sur une recherche de pointe et responsable, qui peut nécessiter l'utilisation d'animaux. La recherche sur les animaux reste aujourd'hui essentielle pour le progrès et l'innovation dans de nombreux domaines, et les résultats de la recherche sur les animaux profitent à la santé et au bien-être des humains et des animaux, à la conservation de la nature ainsi qu’à notre compréhension des processus de la vie.

Lorsqu'elles et ils abordent une question scientifique, toutes les chercheuses et tous les chercheurs choisissent le modèle, ou la combinaison de modèles, le plus pertinent pour répondre à la question. Si les modèles in silico ou in vitro (in silico signifie étudier et prédire le comportement d'une partie de l'organisme par modélisation informatique ; in vitro signifie étudier une partie de l'organisme au moyen de cultures cellulaires, de tissus ou d'organoïdes) sont privilégiés dans la mesure du possible pour des raisons éthiques, juridiques et économiques, l'utilisation de modèles in vivo (in vivo signifie étudier un organisme vivant, complet et autonome dans toute la complexité de son fonctionnement) reste nécessaire, en particulier lorsque l'objectif est de comprendre les interactions entre différents organes, de réaliser des études sur la conservation des animaux et les sciences vétérinaires ou de se conformer aux exigences réglementaires.

L'utilisation d'animaux pour l'expérimentation a considérablement évolué au cours des 40 dernières années, avec une augmentation marquée des animaux génétiquement modifiés depuis le milieu des années 1990, en particulier les souris, les rats et les poissons zèbres. Le développement des méthodes basées sur CRISPR/Cas a rendu possible l’induction de modifications génétiques dans pratiquement toutes les espèces (CRISPR signifie "Clustered Regularly Interspaced Short Palindromic Repeats" et est une méthode de biologie moléculaire utilisée pour couper un brin d'ADN à un endroit spécifique et y effectuer des modifications ciblées). Parallèlement, la population suisse a commencé à développer une plus grande sensibilité aux questions relatives au bien-être animal dans les années 1970. Diverses lois ont été adoptées en Suisse pour répondre aux attentes et aux préoccupations de la société, à commencer par la loi fédérale sur la protection des animaux en 1978, suivie de la première ordonnance sur la protection des animaux en 1981. Le cadre juridique couvre également l'utilisation d'animaux à des fins de recherche. Cette réglementation a subi plusieurs modifications depuis lors, y compris l'introduction de l'obligation de nommer un·e responsable de la protection des animaux dans chaque institution qui effectue des expériences sur les animaux. En 2023, l'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires a initié une nouvelle procédure de consultation sur la révision des ordonnances sur la protection des animaux.

L'expérimentation animale en Suisse repose sur trois piliers : l'autorisation, la formation et l'inspection. La procédure d'autorisation à plusieurs niveaux pour les expériences sur les animaux est décrite dans la Figure 1, les exigences légales relatives à l'exploitation d'une animalerie hébergeant des animaux de laboratoire sont décrites dans la Figure 2. En ce qui concerne les programmes de formation, les chercheuses et chercheurs, les directrices et directeurs d'études, les délégué·es à la protection des animaux, ainsi que les gardien·nes d’animaux doivent respecter en permanence les exigences en matière de formation de base et de formation continue. Enfin, les autorités cantonales sont tenues d’effectuer au moins une inspection annuelle de toutes les animaleries et de contrôler au moins 20 % des expériences sur animaux autorisées.

Figure 1 : Procédure d'obtention d'une autorisation d'effectuer des expériences sur des animaux

Figure 2 : Obligations relatives aux animaleries et à l'expérimentation animale

Suite à la promulgation de l'ordonnance sur la protection des animaux, la Fondation Recherches 3R a été créée en 1987 pour promouvoir les "Trois R" (3R, pour remplacement, réduction et raffinement) dans la recherche animale. Le Centre suisse de compétences 3R (3RCC) a été créé en 2018 dans le cadre d'une initiative conjointe des milieux universitaires, de l'industrie, des organismes de réglementation, du gouvernement et des associations de protection des animaux. En 2022, le Fonds national suisse de la recherche scientifique a lancé le programme de recherche national "Advancing 3R - Research, Animals, and Society" pour étudier comment faire progresser les 3R de manière efficace en identifiant et en abordant le potentiel, les défis et les limites de l'approche 3R. Les fondateurs du principe des 3R, William Russel et Rex Burch, ont présenté leur proposition en 1959 dans le but de protéger les animaux utilisés dans la recherche. Depuis, le principe s'est imposé dans le monde entier comme le fondement d'une approche éthique de la recherche sur les animaux et fait partie intégrante du paysage actuel de la recherche en Suisse. Pour chaque expérience utilisant des animaux, les scientifiques doivent vérifier qu'il n'existe pas de solution de remplacement viable et veiller à ce que le nombre d'animaux utilisés soit réduit au minimum ; en outre, les procédures doivent être affinées non seulement pour éviter ou minimiser la douleur, la détresse et d'autres effets négatifs, mais aussi pour améliorer le bien-être des animaux. Le principe des 3R a servi de base au cadre juridique suisse régissant l'expérimentation animale.

La société suisse est devenue de plus en plus protectrice à l'égard des animaux et plus sensible à leur bien-être et aux conditions de leur utilisation à des fins de recherche. Dans le même temps, le manque de transparence et de communication proactive de la part de la communauté scientifique a conduit à une information unilatérale sur la manière dont la recherche sur les animaux est menée et sur les raisons qui la motivent. Le système politique suisse permettant aux citoyen·nes d'exprimer leurs préoccupations par le biais d'initiatives populaires, l'un des résultats de cette situation d'information déséquilibrée est que plusieurs initiatives contre l'expérimentation animale ont été déposées depuis 1985, même si elles ont toutes été rejetées dans les urnes. Néanmoins, elles ont contribué à un changement culturel marqué par l'amélioration des interactions et des échanges entre les scientifiques et la société, dans le sens d'une communication plus transparente et proactive sur la recherche animale et d'une intégration plus attentive des considérations éthiques par les scientifiques. Cette attitude proactive n'est pas simplement une réaction à la pression populaire, mais découle d'un véritable engagement en faveur de l'ouverture et de la responsabilité éthique. Néanmoins, le sujet reste une source de préoccupation pour la société, comme le montrent les deux mouvements populaires en cours : une pétition appelant à l'abolition progressive des expériences animales contraignantes a été soumise aux autorités fédérales, et un groupe de citoyen·nes a récemment soumis à la Chancellerie Fédérale une nouvelle initiative contre l'expérimentation animale.

Introduction à STAAR

STAAR en bref

2022

Lancement de STAAR

 

 

 

 

26

Signataires

14 PAR
12 SAR

 

EPFL

Institution cheffe de file actuelle

 

 

 

 

En 2022, swissuniversities a élaboré l'Accord suisse de transparence sur la recherche animale (STAAR) afin de promouvoir et de maintenir la confiance du public dans la recherche animale en Suisse. 

L'objectif global de STAAR est d'améliorer la communication et la transparence concernant l'utilisation des animaux dans la recherche, ses membres s'engageant à faire preuve d'ouverture et à dialoguer avec le public. En outre, STAAR vise à ancrer la communication sur l'expérimentation animale dans la pratique courante et à renforcer et étendre les mesures de coordination et les réseaux existants à l'échelle nationale. En mettant l'accent sur l'amélioration de la communication dans le domaine de la recherche sur les animaux et des efforts connexes, STAAR demande à ses membres de rendre compte des progrès accomplis vers une plus grande transparence et d'identifier les lacunes et les revers de ce processus.

Bref historique de STAAR

Lors de la campagne de 2022 sur l'initiative populaire fédérale pour l'interdiction totale de la recherche sur les animaux, qui a été rejetée par 79,1 % de la population, de nombreux scientifiques suisses ont réalisé qu'il était nécessaire d'être plus transparent et de s'engager de manière proactive avec le public sur les raisons et la manière dont les expériences sur les animaux sont menées en Suisse. Afin de soutenir les institutions concernées dans leurs efforts de transparence et de dialogue avec le public sur l'utilisation des animaux dans la recherche, swissuniversities a mis en place la commission STAAR. Il convient toutefois de noter que les discussions sur la promotion et la coordination des efforts visant à accroître la transparence dans la recherche sur les animaux ont été entamées bien avant la création de STAAR. La création de STAAR reflétait donc la volonté d’améliorer la transparence et le dialogue avec le public, un objectif sur lequel de nombreuses institutions travaillaient déjà depuis un certain temps.

En 2019, l'association Recherche pour la vie (Forschung für Leben), en collaboration avec l'Université de Zurich et d’autres institutions, a lancé l'idée d'un accord de transparence sur la recherche animale à l'échelle nationale. Le projet a été développé par les Académies suisses des sciences avant d'être transféré à swissuniversities. S'inspirant des accords de transparence existant dans plusieurs pays européens, deux ateliers ont été organisés en 2021 et des discussions intensives au sein d'un groupe de travail de swissuniversities ont abouti à l'élaboration d'un concept pour STAAR sous l'égide de swissuniversities, concept qui a ensuite été élaboré et adopté par la Chambre des hautes écoles universitaires de swissuniversities en novembre 2021. Depuis lors, STAAR a été institué en tant que commission de la Chambre des hautes écoles universitaires de swissuniversities.

STAAR réunit des organisations publiques et privées qui effectuent des recherches sur les animaux (PAR, par exemple les centres de recherche publics, l'industrie) ou soutiennent la recherche sur les animaux (SAR, par exemple les associations professionnelles, les organisations de protection des animaux, les agences de financement). Les activités de STAAR sont planifiées et exécutées par deux organes : l'assemblée plénière, composée des représentant·es de tous les membres de STAAR, et un groupe de travail, composé de neuf membres en 2023. Un membre est désigné comme institution cheffe de file et représente STAAR au niveau national. Le premier rapport STAAR a été publié en décembre 2023, avec la contribution de tous les membres.

En 2023, les 26 institutions suivantes (14 PAR et 12 SAR) étaient membres de STAAR, l'Université de Zurich jouant le rôle d'institution cheffe de file.

 

Engagements et standards 2023

En devenant signataires de STAAR, les membres acceptent d'être transparents sur leur utilisation, ou leur soutien à l'utilisation d'animaux dans la recherche en poursuivant et en respectant les quatre engagements clés suivants :

Engagement 1 : Nous allons expliquer clairement comment et pourquoi nous utilisons ou soutenons l'utilisation d'animaux dans la recherche.

Cet engagement vise à garantir que toutes les organisations communiquent et sont transparentes quant à leur utilisation ou leur soutien à l'utilisation d'animaux dans la recherche, tant en interne qu'en externe. Tous les signataires acceptent ces principes fondamentaux d'ouverture, qui sous-tendent l'ensemble de l'accord de transparence. 

Exemples de mise en œuvre du 1er engagement

Universität Basel : Site web sur la recherche animale, désormais également disponible en anglais. Lien

 

UNIL : La Faculté de biologie et de médecine a publié en mars 2023 un bulletin d'information imprimé consacré à la recherche animale et à ses alternatives. Il a été distribué aux écoles secondaires supérieures et à leurs enseignant·es de biologie en Suisse romande. Lien

 

ETH Zurich : Publication d'un article dans le magazine Globe (le magazine de l'ETH Zurich et des ETH Zurich Alumni), indiquant clairement l'utilisation de modèles animaux dans un projet de recherche. Lien (p.27)

 

EPFL : Présentation générale de l'utilisation des animaux dans la recherche suivie de visites d'animaleries pour plus de 60 membres du personnel et étudiant·es de l'EPFL.

 

Unifr : Première publication d'un rapport annuel. Lien

 

Académies : Lien

 

Engagement 2 : Nous allons améliorer notre communication envers le grand public et les médias au sujet de notre participation à des projets de recherche utilisant des animaux.

L'objectif de cet engagement est de veiller à ce que les détails pertinents concernant l'implication des signataires dans l'utilisation d'animaux dans la recherche soient facilement accessibles au public. Il s'appuie sur l'engagement 1 en décrivant certaines des mesures que les organisations peuvent prendre pour faciliter leur communication sur la recherche animale.

Exemples de mise en œuvre du 2ème engagement

Universität Basel : Les communiqués de presse (et les messages connexes sur les médias sociaux) mentionnent systématiquement les animaux dans la recherche, par exemple. Lien

 

UNIL : Publication d'un article dans le journal 24heures sur les travaux d'un chercheur travaillant sur le poisson-zèbre et organisation d'une visite pour les médias. Lien

 

UZH : Podcast scientifique "Durchblick" : La recherche sans expérimentation animale - est-ce possible ? Lien

 

AWO-N : Compte AWO-N sur X @AwoSwiss

 

Interpharma : Rapport sur le bien-être des animaux. Lien

 

Novartis : Informations sur la page web externe https://www.novartis.com/investors/reporting-and-transparency-hub/animal-research, y compris le nombre d'animaux internes et externes en relation avec les dépenses de recherche et de développement, ainsi que des exemples de 3R.

 

Engagement 3 : Nous allons être proactifs en offrant au grand public des occasions de s'informer sur nos activités de recherche ayant recours à des animaux.

Cet engagement vise à faciliter un discours public éclairé sur la recherche animale en Suisse. Il s'appuie sur les engagements 1 et 2 en suggérant des moyens par lesquels les signataires peuvent s'engager de manière proactive avec le public, au-delà de la mise à disposition d'informations. 

Exemples de mise en œuvre du 3ème engagement

USI : Manifestation publique organisée parallèlement au Swiss 3Rs Day avec 80 participants. Lien

 

UNIL : Visite des animaleries de souris et de poissons-zèbres organisée lors des journées portes ouvertes de 2023. 

 

EPFL : Organisation et participation de 3 scientifiques de l'EPFL à l'édition lausannoise de Pint of Science. Discussions sur l'utilisation du poisson-zèbre et de la drosophile dans la recherche, l'élevage et le travail des gardien·nes d'animaux.

 

Engagement 4 : Nous allons rendre compte chaque année des progrès accomplis et partager nos expériences.

Le suivi de la mise en œuvre de l'accord de transparence est essentiel à son succès. L'objectif de cet engagement est de documenter et de communiquer les progrès réalisés par les institutions signataires pour être plus ouverts sur la recherche utilisant des animaux en Suisse et pour améliorer les informations mises à la disposition du public.

Une liste d'objectifs spécifiques dérivés des quatre engagements est également définie chaque année par l'Assemblée plénière. Ces objectifs spécifiques comprennent des actions plus concrètes que les signataires conviennent de poursuivre et de mettre en œuvre. On s'attend à ce que les objectifs évoluent au fil du temps et donc à ce qu'ils changent. Les objectifs suivants (les "standards STAAR") ont été adoptés pour 2023 jusqu'à la mi-2024 :

 

Chiffres

Les institutions signataires menant des activités de recherche s’efforcent de mettre à disposition du public :

  • le nombre d'animaux et d'espèces utilisés ;
  • le nombre d'animaux utilisés par degré de gravité.

Communication

Lors de la publication d'informations sur un projet de recherche ayant impliqué des animaux, les institutions signataires s'efforcent de fournir des explications détaillées sur l'importance du recours à l'expérimentation animale dans ce cas précis et sur la manière dont les expériences sur les animaux contribuent à l'atteinte des objectifs du projet.

Toutes les institutions signataires encouragent l'utilisation de canaux ciblant le grand public.

Engagement public

Les signataires s'efforcent de soutenir l'organisation d'événements publics tels que des débats, des journées portes ouvertes, etc.

 

Expliquer la recherche animale

Les signataires s'efforcent de fournir des informations sur les principaux domaines de recherche de leur institution et des exemples de projets de recherche utilisant des animaux. Dans la description de ces projets, ils veillent à expliquer les procédures (y compris l'euthanasie) et leur degré de gravité.

 

Rapport annuel 2023

Objectif et méthodologie

Le rapport annuel de STAAR repose sur un questionnaire envoyé à tous les membres. Cette enquête est conçue pour suivre la communication et la transparence concernant l'utilisation d’animaux en expérience par les signataires de STAAR. En rapportant ouvertement leurs pratiques, les membres reconnaissent l'importance de la transparence et de la communication, tout en exerçant une responsabilité et en renforçant la confiance du public. L'enquête contribue également à l'amélioration continue de la transparence en matière de recherche sur les animaux et de pratiques de bien-être au sein des institutions de STAAR.

Le questionnaire STAAR élaboré par le groupe de travail est basé sur les enquêtes de l'Association européenne de recherche animale (EARA), l'organisme qui a initialement proposé l'introduction d'accords de transparence. Le questionnaire 2023 correspond en grande partie au questionnaire 2022, avec quelques adaptations et ajouts. En février 2024, l'enquête a été envoyée à tous les signataires dans le but de compiler le rapport annuel 2023 de STAAR, dont les résultats ont été présentés lors de l'assemblée générale de STAAR en juin 2024. La Chambre des hautes écoles universitaires de swissuniversities a approuvé le rapport final le 2 août 2024.

Focus sur les standards STAAR 2023

1er standard : Chiffres

Ce standard vise à promouvoir la publication d'informations sur le nombre et les espèces d'animaux utilisés dans la recherche, ainsi que sur la gravité des procédures réalisées pour acquérir de nouvelles connaissances; trois questions spécifiques ont été ajoutées au questionnaire. Le nombre de PAR publiant des chiffres sur les animaux utilisés dans les expériences a augmenté en 2023, passant de 9 à 11 (sur 14) ; 9 PAR ont publié des détails sur le degré de gravité des contraintes imposées aux animaux. En ce qui concerne l'élevage et l'importation d'animaux dans les animaleries, seules deux institutions (14 %) ont fourni ces informations au public. 

Les SAR ont également été interrogés sur la publication du nombre et des espèces d’animaux, ainsi que des degrés de gravité des expériences réalisées dans les projets qu'ils soutiennent ; cependant, cette question ne s'appliquait qu'à 3 SAR qui financent ou soutiennent des projets utilisant des animaux. Un seul membre a publié des chiffres sur les animaux utilisés dans les projets qu'il a soutenus.

2ème standard : Communication

Ce standard vise à favoriser le dialogue avec le public au-delà des réseaux professionnels de la recherche. Une question spécifique sur YouTube a été ajoutée pour compléter le suivi des activités sur les réseaux sociaux populaires : 6 PAR (43 %) et 3 SAR (25 %) ont publié des informations sur la recherche animale sur YouTube en 2023. Par ailleurs, Facebook et Instagram ont été utilisés par 43 % des PAR, tandis que ces plateformes l'ont été respectivement par 8 % et 17 % des SAR. Un PAR a également déclaré avoir publié des informations sur Thread. Quatre SAR de plus qu'en 2022 ont déclaré publier des nouvelles ou des avancées dans le domaine de la recherche animale.

3ème standard : Engagement public

Outre la publication d'informations sur la recherche animale, les membres se sont engagés à donner au public la possibilité de s‘informer lors d'événements publics. Pour le rapport 2023, une question supplémentaire a été posée concernant la distribution de tracts lors d'événements où les gens pouvaient poser des questions spontanées sur l'utilisation des animaux dans la recherche : 4 PAR (29 %) et 5 SAR (36 %) ont participé à de tels événements. En outre, des journées portes ouvertes ont été organisées par 6 PAR (43 %) et 5 SAR (42 %), et des débats par 4 PAR (29 %) et 2 SAR (17 %).

4ème standard : Expliquer la recherche avec des animaux

Les membres de STAAR doivent expliquer pourquoi ils effectuent ou soutiennent les expériences sur les animaux et dans quels domaines de recherche les animaux sont encore indispensables. En 2023, 13 PAR sur 14 ont donné des explications sur les domaines d'activité utilisant des animaux dans leur institution ; cette question ne s'appliquait qu'à 2 SAR finançant ou soutenant des projets avec des animaux : l'un d'entre eux a publié des informations sur les domaines d'activité. Bien qu'ils soient ouverts à la recherche sur les animaux, les membres ne fournissent pas encore beaucoup d'informations sur les procédures, telles que l'euthanasie.

Tous les chiffres

Engagement 1 : Nous allons expliquer clairement comment et pourquoi nous utilisons ou soutenons l'utilisation d'animaux dans la recherche.

En 2023, votre organisation a-t-elle offert à son personnel, à ses chercheuses et chercheurs et à ses étudiant·es (toutes facultés confondues), en dehors de celles et ceux qui travaillent directement avec des animaux, la possibilité d'être informés de son utilisation de la recherche sur les animaux par l'un des canaux suivants ?

Si le personnel travaillant avec des animaux est informé de l'utilisation des animaux dans son institution, ce n'est pas nécessairement le cas des employé·es dont le travail ne concerne pas la recherche animale ; ils et elles représentent donc un public cible potentiel pour les activités de transparence. 

Cette question porte explicitement sur la transparence vis-à-vis des employé·es qui ne sont pas directement impliqué·es dans la recherche animale. L’information de tous les employé·es comprend une dimension de 'culture du soin' (culture of care), car elle permet de sensibiliser les collègues au travail des chercheuses et chercheurs et des personnes qui réalisent des expériences sur des animaux.

Dans le questionnaire 2023, cette question a été affinée pour mieux refléter l'organisation des SAR qui, dans la plupart des cas, n'ont que peu ou pas de personnel ou dont tout le personnel s'occupe de projets liés à la recherche animale. Sur les 3 SAR dont le personnel ne s'occupe pas de recherche animale, 1 a informé ces personnes par le biais d'un bulletin d'information et/ou de publications ou communications internes.

En ce qui concerne les PAR, tous ont réalisé au moins deux des quatre activités proposées. Des visites d'animaleries ont été organisées par 9 PAR (9/14, 64 %), tandis que 10 d'entre eux (10/14, 71 %) ont fourni des informations sur la recherche animale par le biais de présentations, de cours ou de bulletins d'information. 

Il convient de noter que la question "Mention explicite de la recherche sur les animaux au cours du processus de recrutement et d’intégration" a été supprimée du questionnaire, car de nombreux PAR ont estimé qu'il n'était pas réaliste de la mettre en place systématiquement pour tous les recrutements.

Exemples :

Paul Scherrer Institut : Le Dr Florian Dehmelt, de Tübingen, a été invité à un séminaire spécialement destiné à toutes les personnes de la division BIO, mais ouvert à l'ensemble du PSI, intitulé "We need to talk : Avoir des conversations sur les animaux de laboratoire".

 

UNIL : Une section sur la recherche animale a commencé à être systématiquement incluse dans toutes les lettres d'information de la Faculté de biologie et de médecine afin d'informer sur ce sujet. Cette lettre d'information est envoyée à l’ensemble des membres de la faculté (y.c. le personnel, les enseignant·es et les chercheuses et chercheurs qui n'effectuent PAS de recherche sur les animaux).

 

UNIGE : Organisation d'une table ronde sur le sort des animaux excédentaires dans l'expérimentation (initiative d'un groupe d'étudiant·es soutenue par l'Animal Research Office).

 

Veuillez indiquer si, en 2023, votre organisation a fourni de manière proactive les informations suivantes au public, conformément aux 1er  et 4ème  standards STAAR.

Les 1er et 4ème standards fixés par STAAR pour 2023 avaient pour objectif de promouvoir la publication de chiffres relatifs à l'utilisation d'animaux dans la recherche et d’encourager les explications sur les motifs de cette utilisation. De nouvelles questions ont été ajoutées sur l'origine des animaux, les degrés de gravité des procédures et les domaines de recherche. 

Tous les PAR sauf un ont publié des informations sur les domaines de recherche utilisant des animaux dans leur institution, 64 % d'entre eux (9/14) ont publié des chiffres sur les degrés de gravité des procédures. 79 % (11/14) ont publié le nombre et l'espèce des animaux utilisés dans les expériences. Les chiffres relatifs aux animaleries, à savoir le nombre d'animaux élevés ou importés, n'ont été fournis que par 2 SAR sur 14 (14 %). La plupart des SAR ne soutiennent pas directement des projets utilisant des animaux ; ceux qui le font ont publié des résumés non scientifiques et, dans un cas, le nombre et les espèces d'animaux utilisés. 

Le nombre d'activités de sensibilisation a légèrement diminué en 2023. Comme en 2022, la plupart des PAR ont continué à publier des articles sur la recherche animale et les actualités/avancées, avec un nombre croissant de SAR faisant de même (58 contre 35 % en 2022). En ce qui concerne les informations sur les procédures expérimentales, seuls 4 PAR (et aucun SAR) ont publié ces informations, l'un sur les méthodes utilisées pour l'euthanasie et les trois autres sur la gravité réelle des procédures. 

Les médias sociaux étaient déjà utilisés en 2022 par les membres. En 2023, LinkedIn et X restent les canaux préférés des PAR et des SAR. YouTube a été ajouté au questionnaire en 2023 : comme Facebook et Instagram, il a été utilisé en 2023 par 43 % des PAR (6/14) et 25 % des SAR (3/12). En outre, un PAR a publié des informations sur la recherche animale sur Thread.

La plupart des PAR publient des photos ou des vidéos des animaux et ou des animaleries, bien que les photos soient les plus courantes, ce qui est également le cas pour les SAR. Bien que la plupart des PAR fournissent des images de leurs installations, des vidéos des animaleries n'ont été publiées que par quatre membres. Les images ou vidéos de procédures restent rares. 

La question sur le financement de la recherche sur les animaux a été reformulée en 2023 et complétée par une question sur la mesure des résultats de la recherche sur les animaux : seuls 1 PAR et 3 SAR ont suivi cette information.

Exemples :

UniBE : Section dédiée aux statistiques sur le site web consacré à la recherche sur les animaux, présentant des informations sur les animaux utilisés en fonction du degré de sévérité, ainsi que sur les domaines d'activité impliquant des animaux. Link

 

USI :  Lien

 

FNS : Le FNS ne dispose pas d'informations sur le nombre total d'animaux utilisés dans les projets de recherche qu'il soutient, mais seulement sur le nombre de projets financés qui prévoient des expériences impliquant des animaux. Ces informations sont publiées en même temps que les informations sur les fonds alloués aux projets qui impliquent des expériences sur les animaux. Lien

 

En 2023, votre organisation a-t-elle mis en œuvre l'une des pratiques suivantes lorsqu'elle travaille en partenariat ou collabore à des projets impliquant des animaux ?

La collaboration entre les groupes de recherche en Suisse et à l'étranger est une pratique courante. Cette question visait à déterminer si la transparence était abordée dans les projets de collaboration. Les résultats indiquent que ce n'est pas encore une pratique courante.

Engagement 2 : Nous allons améliorer notre communication avec le public et les médias sur notre implication dans la recherche utilisant des animaux.

Votre organisation, vos chercheuses et chercheurs ou votre personnel ont-ils fourni l'un des services suivants en 2023, conformément au deuxième standard STAAR ?

Les membres ont indiqué qu'ils communiquaient ouvertement sur la recherche animale en réponse à des demandes externes, par exemple de la part des médias (71 % des PAR et 25 % des SAR). Ils ont également offert des possibilités d'en apprendre davantage sur la recherche animale en faisant des déclarations, en donnant des interviews et en contribuant à des articles de fond (71 % des PAR et 67 % des SAR). Les déclarations proactives et les conférences de presse ont été moins fréquentes qu'en 2022, peut-être parce qu'aucun vote public sur la recherche animale n'a eu lieu en 2023. 

En 2023, votre organisation a-t-elle refusé de répondre à des demandes de médias sur le sujet de la recherche animale ?

Tous les membres ont répondu aux médias lorsqu'ils ont été sollicités ; toutefois, certains membres ont indiqué qu'ils n'avaient reçu aucune demande de la part des médias. Dans un seul cas, un membre n'a pas pu répondre à une demande des médias parce que le délai était trop court.

 

En 2023, votre organisation a-t-elle dispensé une formation aux médias à l'intention du personnel qui souhaite s'entretenir avec les médias au sujet de la recherche sur les animaux?

L'amélioration de la transparence va de pair avec le fait d'encourager le personnel à communiquer ouvertement et de lui permettre d'améliorer ses compétences en matière de communication. La plupart des PAR (10/14, 71 %) ont proposé une formation aux médias ou ont orienté le personnel vers des organisations externes. Cette pratique n'est pas courante parmi les SAR (seuls 2 d'entre eux ont proposé une formation), peut-être parce que certains d'entre eux n'ont pas d'employés, mais seulement des membres professionnellement actifs dans d'autres organisations.

En 2023, comment votre organisation a-t-elle promu la communication sur les 3R?

 

Le principe des 3R guide la recherche sur les animaux en Suisse. On attend donc des organisations qui effectuent de la recherche avec des animaux ou qui soutiennent l'utilisation d'animaux dans la recherche qu'elles communiquent de manière transparente sur les efforts qu'elles déploient pour respecter les 3R. Pour ce faire, les membres utilisent différents canaux de communication : des exemples de méthodes 3R mises en œuvre sont présentés sur des sites web, dans des publications et sur les médias sociaux. Neuf membres ont décerné des prix 3R en 2023, soit deux de plus qu'en 2022. Davantage de débats publics ont été organisés en 2022 par rapport à 2023, probablement en raison du vote national de février 2022. Les SAR publient de plus en plus d'exemples fournis par d'autres institutions.

ART : Prix 3R et prix communication, ainsi que l'organisation chaque année d'une conférence virtuelle sur le sujet.

 

3RCC : Publication d'articles sur l'avancement des 3R à l'intention du public. Lien

 

UZH : Premier prix 3R de l'UZH

 

Votre organisation a-t-elle publié une déclaration sur l'utilisation des animaux dans la recherche sur un site web accessible au public?

Votre organisation a-t-elle identifié un point de contact pour les demandes concernant la recherche sur les animaux ?

La plupart des membres (20/26, 77 %) ont publié une déclaration sur la recherche animale sur leur site web. Dans d'autres cas (5/26), le membre considère que les informations fournies sur le site web expliquent de manière satisfaisante les 3R ainsi que son implication dans la recherche animale.

Exemples :

Unifr : Déclaration publiée pour la première fois en 2023. Lien

 

ZHAW : Déclaration publiée pour la première fois en 2023. Lien

 

Reatch : Lien

 

Engagement 3 : Nous allons être proactifs en offrant au grand public des occasions de s’informer sur nos activités de recherche ayant recours à des animaux.

En 2023, avez-vous participé à une action de communication sur la recherche animale par le biais de l'une des activités grand public suivantes, conformément au 3ème standard STAAR 2023

Le troisième engagement encourage les membres de STAAR à multiplier les occasions pour le public d'en savoir plus sur leur implication dans la recherche animale. En 2023, la plupart des PAR (12/14, 86 %) et 7 des 12 SAR (58%) ont organisé ou participé à au moins une activité destinée aux patient·es, aux écoles ou au public. 4 PAR et 5 SAR sont allés dans la rue pour répondre à des questions sur la recherche animale et discuter ouvertement de ce sujet.

Exemples :

SAVIR - Forschung für Leben - SGV : Journée nationale d'information sur les animaux d'expérience. #NIDEA

 

UNIGE : Présentation de la recherche sur les animaux lors d'un événement destiné aux patient·es : La Journée du diabète - Au cœur de la recherche. 

 

En 2023, votre organisation a-t-elle ouvert ses animaleries à des visiteurs extérieurs à l'organisation ?

Les visites d'animaleries permettent au public de voir les animaux de laboratoire et d'en savoir plus sur leurs conditions d'hébergement. Ces visites peuvent prendre différentes formes et la plupart des PAR (64 %) ont ouvert leurs animaleries aux visiteurs et visiteuses extérieurs à l'organisation. 

7 des 9 PAR qui ont ouvert leurs animaleries ont accueilli des groupes d’intérêt particulier, par exemple, des politiciens, des journalistes et des pompiers, tandis que 6 de ces 9 PAR ont reçu des étudiant·es et du personnel d'autres institutions, y compris des écoles. Un nombre croissant de PAR (3 en 2023 contre 1 en 2022) ont ouvert leurs animaleries aux visiteurs extérieurs lors de journées portes ouvertes. Les membres qui n'ont pas pu ouvrir leurs animaleries aux visiteurs extérieurs ont mentionné la sécurité et l'hygiène comme principales raisons, telles que le confinement biologique de haute sécurité.

Cette question n'a pas été posée aux SAR, qui ne gèrent pas d'animaleries.

Exemples :

Agroscope : La ferme peut toujours être visitée sur inscription. Organisation de visites principalement pour les étudiants, les écoles et les personnes intéressées par l'agriculture.
Un grand projet sur divers aspects de l'élevage des chevaux a été présenté à plusieurs reprises à des scientifiques, des journalistes et des particuliers (par exemple Lien

 

UNIGE : Deux vidéos dans le cadre de la campagne "Be Open About Animal Research 2023" (BOARD 2023). L'une porte sur une animalerie et le travail des soigneurs d'animaux, l'autre sur les raisons pour lesquelles la recherche animale est nécessaire.
Lien 1
Lien 2

 

EPFL : Journées portes ouvertes.

 

Engagement 4 : Nous rendrons compte chaque année des progrès accomplis et partagerons nos expériences.

En 2023, votre organisation a-t-elle publié des informations sur STAAR, par exemple des informations sur le rapport annuel, des communiqués de presse ou des publications sur votre site internet informant de votre affiliation à STAAR ?

STAAR a été lancé en juin 2022 et son premier rapport a été publié en décembre 2023. Seuls 46 % des membres ont communiqué sur leur participation à cette initiative, peut-être parce que les communications sur le rapport annuel ont eu lieu en janvier 2024 et n'ont pas été rapportées ici. Communiquer sur STAAR est une étape importante pour sensibiliser le public non seulement à l'existence de cette initiative, mais aussi à la possibilité de contacter les membres pour en savoir plus sur leurs activités dans le domaine de la recherche animale.

Gros plan sur trois signataires de STAAR

EPFL

Pourquoi la transparence est importante : “Être ouvert et transparent signifie fournir des informations claires et compréhensibles sur notre recherche avec les animaux et ses alternatives, afin que chacune et chacun puisse savoir comment cette recherche est menée et se forger une opinion sur la base de faits fiables.”

En 2023, l'EPFL a mené des recherches sur 29 271 animaux : souris (92%), têtards (4,3%), rats (3,2%) et poissons zèbres (0,3%). 

Le nombre de poissons est très faible, car la plupart des expériences sont réalisées sur des embryons de poissons, qui, selon la loi, ne figurent pas dans les statistiques. Des expériences sur 10 primates ont été menées par un groupe de recherche de l'EPFL dans une autre université suisse. 

La plupart des animaux ont été utilisés dans des projets de recherche fondamentale sur le cancer (32,5%), la neurologie (31,7%) et la bio-ingénierie (19%). 

Membre de STAAR depuis 2022 en tant que PAR

Contact : animal.research@clutterepfl.ch

Pour plus d'informations, veuillez consulter le lien suivant :  https://www.epfl.ch/research/experimentation-research-with-animals/ 

Interpharma

Pourquoi la transparence est importante : "La transparence dans la recherche sur les animaux est essentielle pour garantir des normes scientifiques rigoureuses, rendre des comptes au public et soutenir le traitement éthique des animaux. En partageant ouvertement leurs méthodes et leurs résultats, les chercheurs peuvent améliorer la reproductibilité, renforcer la confiance du public et contribuer au discours éthique sur l'utilisation des animaux dans la science".

Charte du bien-être animal :
En signant la charte, les entreprises pharmaceutiques suisses actives dans la recherche ont souligné leur responsabilité éthique en matière d'expérimentation animale, tant en Suisse qu'à l'étranger. Les principes directeurs de la charte sont les 3R - Raffiner, Réduire et Remplacer – qui engagent l'industrie à remplacer autant d'expériences sur les animaux que possible par des méthodes alternatives, à réduire le nombre d'animaux de laboratoire utilisés et à affiner les méthodes de manière à réduire au minimum tout stress ou toute contrainte. Lorsque l'industrie a lancé la charte en 2010, Christine Egerszegi-Obrist, ancienne conseillère d'État et présidente de la Fondation Recherche 3Rs Suisse, a vu dans cette démarche une reconnaissance des efforts et de l'ambition d'établir autant que possible des normes élevées en matière d'expérimentation animale dans le monde entier. Elle a confirmé que, pour l'industrie, il ne s'agissait pas de se conformer aux exigences légales minimales, mais de montrer l'exemple sur la scène mondiale. https://animalwelfare.interpharma.ch/en/charta/

Membre de STAAR depuis 2022 en tant que SAR

Contact : Daniela Dürr, Daniela.duerr@clutterinterpharma.ch

Exemples de projets soutenus en rapport avec la recherche animale : https://animalwelfare.interpharma.ch/en/working-groups/ et https://animalwelfare.interpharma.ch/en/projects/

Pour plus d'informations, veuillez consulter le lien suivant :  https://animalwelfare.interpharma.ch/ 

SAVIR

Pourquoi la transparence est importante : “Si nous voulons que le public continue à comprendre pourquoi la recherche sur les animaux est nécessaire et importante, nous devons être proactifs et transparents sur la manière dont ce type de recherche est effectué et sur les raisons pour lesquelles il l'est."

SAVIR représente les intérêts des vétérinaires travaillant dans l'industrie et la recherche. En tant qu'experts dans le domaine de la science des animaux de laboratoire, nous nous engageons à ce que les expériences sur les animaux se déroulent dans le respect de l'éthique, en limitant au maximum la souffrance des animaux tout en maintenant le même niveau élevé d'acquisition de connaissances. Dans le même temps, nous soutenons une communication ouverte et transparente sur les expériences animales et encourageons publiquement les institutions et les chercheurs à intensifier leurs activités de communication. 

Afin de promouvoir une communication transparente sur l'expérimentation animale, le SAVIR propose également un soutien compétent et offre des possibilités de mise en réseau. En collaboration avec l'Association suisse pour la science des animaux de laboratoire et Research for Life, le SAVIR a également proclamé la Journée nationale d'information sur l'animal d'expérience (#NIDEA). Ce jour-là, des stands d'information sont installés dans le but de rendre l'expérimentation animale visible et d'engager la conversation avec les gens. #NIDEA a lieu chaque année. L'événement est accompagné d'une campagne de médias sociaux sur différents canaux et les organisateurs d'événements connexes se déroulant autour de la Journée nationale d'information sur l'animal expérimental sont invités à se référer au hashtag #NIDEA. 

SAVIR a également crée et dirige un groupe de travail sur la communication relative à l'expérimentation animale (toujours en collaboration avec l'Association suisse pour la science des animaux en laboratoire et Research for Life, car nous sommes convaincus de la nécessité d'utiliser les synergies et les coopérations). Ce groupe de travail vise à réunir des chercheurs, des responsables de la communication, des responsables de la protection des animaux et d'autres personnes responsables afin de favoriser l'échange d'expériences et de promouvoir les activités de communication liées à l'expérimentation animale. L'objectif déclaré est de réunir des représentants du monde universitaire, de l'industrie et des zoos. 
Leurs projets de recherche sont aussi divers que les groupes représentés. Cependant, la méconnaissance de l'expérimentation animale par le grand public touche tout le monde de la même manière et est indispensable. C'est pourquoi une action commune en la matière est indispensable. Et c'est ce à quoi SAVIR s'engage. 

Membre de STAAR depuis 2022 en tant que SAR

Contact : Dr. Maike Heimann, Dipl.SVLAS, president@cluttersavir.ch

Pour plus d'informations, veuillez consulter les liens suivants :  www.savir.ch 
Suivez SAVIR sur : LinkedIn: @SAVIR Präsident et  X (avant Twitter): @SAVIR_2019